Monkeypox : Les 3 cas suspects négatifs

Plus de 180 cas ont été confirmés dans 16 pays

C’est officiel. Les trois cas suspects de variole du singe enregistrés au Maroc sont négatifs. C’est ce qu’a annoncé mercredi le ministère de la santé et de la protection sociale suite aux résultats des analyses de laboratoire effectuées à l’hôpital militaire Ibn Sina de Marrakech. Dans un communiqué, le ministère précise que les cas suspects qui ont été placés sous surveillance médicale sont en bonne santé et pris en charge conformément aux procédures sanitaires en vigueur. Le ministère rassure les citoyens en signalant qu’à ce jour, aucun cas de Monkeypox n’a été enregistré au Maroc. Le département d’Ait Taleb suit de près l’évolution de ce virus. Dès l’apparition des premiers cas à l’étranger, le ministère a réagi rapidement en mettant en place un système de suivi épidémiologique et de surveillance des cas suspects de la maladie. Les analyses de laboratoire des cas suspects sont réalisées à la fois à l’Institut national d’hygiène et dans les laboratoires militaires. Toute personne présentant des signes cliniques compatibles avec un cas probable doit bénéficier d’un prélèvement pour PCR.

Les cas suspects doivent subir une consultation médicale en plus d’un interrogatoire et un examen clinique poussé. Même si le cas est suspect, il est soumis automatiquement à l’auto-isolement pour une durée de deux semaines, avec respect rigoureux des mesures d’hygiène. Les cas probables et confirmés doivent être systématiquement hospitalisés en isolement dans une salle dédiée, pour une durée de 3 semaines à partir de leur date de début des signes. Un traitement symptomatique est administré au malade par l’équipe de prise en charge.

Rappelons qu’un cas est défini comme suspect lorsqu’il présente une éruption cutanée, vésiculeuse ou vésiculo-pustuleuse, avec fièvre > 38°C. Quant au cas probable, il s’agit «de tout cas suspect ayant eu un contact avec un cas confirmé dans les 21 jours précédant l’apparition des symptômes ou tout cas suspect ayant effectué, dans les 21 jours précédant l’apparition des symptômes, un voyage dans un pays où la maladie est endémique ou un pays ayant enregistré une chaîne de transmission depuis le début mai 2022 (actuellement les pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, d’Europe et d’Amérique du Nord) ; ou tout cas suspect avec atteinte des paumes des mains et/ou des plantes des pieds, ou encore avec présence d’adénopathies». Quant au cas confirmé, il s’agit de tout cas probable chez qui l’infection par le virus a été confirmée par technique moléculaire au laboratoire.

Aucun cas grave recensé dans le monde

Plus de 180 cas ont été confirmés dans 16 pays à travers le monde, essentiellement en Europe, notamment au Royaume-Uni ( 57 cas déclarés), Espagne (41) et Portugal (37). En France, 5 cas ont été confirmés au 24 mai. Santé publique France précise : «À ce jour, ces cas sont survenus principalement, mais pas uniquement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), sans liens directs avec des personnes de retour de zone endémique». Une vingtaine de cas a été identifiée en Amérique du Nord (5 aux Etats-Unis et 15 au Canada). Pour le moment, aucun cas grave n’a été recensé. Proche de la variole, elle est considérée comme beaucoup moins grave et moins contagieuse.