L’organisation du 27ème Siel (Salon international de l’édition et du livre) à Rabat est marquée par l’augmentation du budget qui lui est alloué.
Les contours en sont présentés, vendredi lors d’une conférence de presse organisée par le département de Mohamed Mehdi Bensaid, en prélude à cette manifestation livresque prévue du 2 au 12 juin sous le haut patronage de SM le Roi. «En vertu de la Loi de Finances, le budget était fixé à 8 millions DH. Mais cette année, celui-ci est passé à 12 millions DH. Un montant qui demeure insuffisant. C’est pour cela que nous avons cherché des partenaires», révèle le ministre de la jeunesse, de la culture et de la communication.
20 millions DH en tout
En s’exprimant davantage sur la valeur financière de ce grand événement organisé auparavant à Casablanca, le responsable gouvernemental établit des comparaisons entre l’organisation de celui-ci dans la métropole et la capitale. « Le Siel ne bénéficiait pas de contribution », avance l’intervenant qui dévoile le montant de 8 millions de DH de plus en s’exprimant sur l’apport du conseil de la région à Rabat. Ainsi, la valeur totale du salon est de 20 millions DH pour cette édition qui se tient au moment où cette ville est choisie capitale de la culture africaine et islamique. «De plus, Casablanca regorge de chantiers. Cependant, nous travaillons avec le président de la région de la métropole pour concocter un programme culturel pour les Casablancais», poursuit le ministre qui révèle d’autres dessous.
Leila Slimani absente du salon faute d’agenda
Par l’occasion, M. Bensaid ne manque pas de reconnaitre avoir « proposé » à l’auteure franco-marocaine, Leila Slimani, de prendre part au Siel. « Mais son agenda ne le lui permet pas », précise l’orateur. De même, d’autres écrivains de calibre, y compris ceux africains, sont invités. « Nous avons également convié des personnes qui ne sont jamais venues », ajoute-t-il en ressortant encore cette question d’agenda. Le tout en évoquant le travail d’un comité scientifique sur la liste des invités. L’intervenant saisit également son passage pour s’exprimer sur la lecture. « Le ministère fournit un effort pour encourager à la lecture. Il nous faut une stratégie pour créer une relation amoureuse avec le livre », avoue-t-il. Quant à la valeur du Prix du livre, il est prévu qu’elle passe à 200000 DH. Cela étant, la rencontre s’est distinguée par la signature de deux conventions avec le conseil de la région de Rabat. La première convention cadre est, tel que l’indique le président de la région, Rachid El Abdi, destinée à « encadrer les stratégies de la région en culture ». Quant à la deuxième convention, elle est consacrée au Siel. « La région, ce n’est plus qu’un bailleur de fonds. Plutôt, nous avons également une conception de la culture. Le Salon n’est qu’un début. Nous avons contribué et nous espérons que cet événement ait une dimension plus grande. Nous voulons qu’un salon de livre soit organisé dans toutes les provinces. Nous espérons aussi que d’autres secteurs entreprennent la même initiative que celle de la culture », ajoute-t-il.
L’Afrique, invitée d’honneur pour la 2ème fois
Egalement de la partie, l’ambassadeur du Cameroun et doyen des ambassadeurs africains, Mouhamadou Youssifou, qui précise que le continent est invité pour la deuxième fois au Salon, établit un constat. Pour lui, « la culture et la littérature africaine tardent à émerger à l’international vu la faiblesse de diffusion et de traduction ». De son côté, la commissaire du salon, Latifa Mouftakir, indique que 19 pays africains sont conviés. « Nous avons veillé à inviter des maisons d’édition qui ont des nouveautés et pu publier des livres malgré le contexte de la Covid », poursuit-elle en rappelant que le programme officiel est celui présenté lors de la rencontre avec les médias. Elle annonce des conventions avec des partenaires comme l’ONCF pour une réduction de 30% au profit des visiteurs ainsi que des bus dans les gares et deux universités.
De son côté, l’éditeur, Abdelkader Retnani annonce le projet d’invitation d’honneur pour le Maroc au Salon de Yaoundé 2023. Une bonne nouvelle.
