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Fini le Bachelor : Place au pacte ESRI 2030

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La tutelle multiplie les rencontres au niveau régional pour le lancement de la nouvelle réforme

Les défis actuels et futurs découlant des mutations structurelles du contexte national et international nécessitent la préparation d’un capital humain qualifié et le développement des capacités dans le domaine de la recherche scientifique et de l’innovation.

Le bachelor est mort, place au pacte ESRI 2030. C’est une véritable course contre la montre pour le lancement effectif de cette nouvelle réforme inspirée, selon les responsables, du nouveau modèle de développement. La tutelle fait depuis quelque temps le tour des régions du pays pour associer les territoires au façonnement de la réforme. Sur les douze Assises annoncées, le ministère de l’enseignement supérieur est arrivé déjà à la 10ème étape. En effet, les Assises régionales du Plan national d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (PACTE ESRI 2030) viennent d’avoir lieu il y a quelques jours à Rabat en présence d’acteurs de divers horizons et de la société civile de la région de Rabat-Salé-Kénitra (RSK).

Placé sous le signe «Ensemble, pour un nouveau modèle de l’université marocaine», ce rendez-vous vise à doter le Royaume d’une université rénovée, durable et adaptée aux besoins des étudiants et des territoires, afin de consacrer l’inclusion socio-économique, la compétence et l’excellence universitaire. Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui, a souligné que les défis actuels et futurs découlant des mutations structurelles du contexte national et international nécessitent la préparation d’un capital humain qualifié et le développement des capacités dans le domaine de la recherche scientifique et de l’innovation. Il a à cet égard mis l’accent sur le rôle central de l’université en tant que pilier de la compétitivité globale de l’économie nationale en fonction des quatre orientations stratégiques du PACTE ESRI 2030, à savoir l’excellence académique, les territoires de l’innovation, l’excellence opérationnelle et gouvernance 4.0 ainsi que la recherche scientifique. A quelques semaines de la fin de l’année universitaire, les responsables veulent accélérer le rythme des consultations.

Quelques heures seulement avant les Assises de Rabat, la tutelle avait organisé les Assises régionales de Drâa-Tafilalet. Le nouveau pacte paraît ainsi comme une nouvelle chance pour relancer la réforme de l’enseignement supérieur au pays. Selon les responsables, le Plan d’accélération de la transformation de l’écosystème d’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation tire sa substance des choix prioritaires du nouveau modèle de développement et se nourrit de sa doctrine et de ses principes fondateurs. Il vise à traduire en actions concrètes les priorités du programme gouvernemental en matière de développement du capital humain et d’insertion du Maroc dans la société du savoir.

«Le PACTE ESRI 2030 est mû par l’objectif de propulser le Maroc au rang des nations pionnières à forte capacité d’innovation et à haute valeur ajoutée sur les plans académique et scientifique», précise la même source. Reste à savoir si le lancement effectif de la réforme aura lieu dès la rentrée prochaine. La tutelle prévoit d’organiser après la fin des Assises régionales des Assises nationales avant le déploiement du pacte.

Partenariat

Abdellatif Miraoui
Ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation

Le ministre de l’enseignement supérieur avait déclaré dans une réponse à la Chambre des conseillers que «le Plan national s’appuie sur une approche renouvelée du partenariat entre l’université, la région et le tissu socio-économique afin de mobiliser les capacités disponibles au niveau de tous les domaines territoriaux dans le but de créer un dynamisme économique générateur de richesses et d’opportunités d’emplois et favorisant l’intégration sociale et le vivre-ensemble». M. Miraoui a ajouté que son département œuvre, à travers la prise d’un ensemble de mesures, à réunir les conditions de réussite du parcours académique de l’étudiant, en mettant en place un système d’orientation efficace et efficient qui réponde à ses besoins et aspirations, à améliorer l’offre de formations et d’encadrement pédagogique, à développer les parcours professionnels en partenariat avec les acteurs économiques et à créer des passerelles fluides entre les cycles et les sections de formation.

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Suspension

Abdellatif Miraoui avait affirmé que la mise en place du bachelor pour certaines filières était expérimentale et n’a pas été généralisée à toutes les universités. «Sur la base de l’avis du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, en réponse à la demande présentée par le gouvernement précédent, il a été constaté que plusieurs dysfonctionnements existent», avait-il expliqué.

Le ministre de l’enseignement a souligné que «la création du système de bachelor ne s’était pas appuyée sur le cahier des normes pédagogiques nationales». Aucun projet de décret réglementant le système du bachelor n’a été adopté, a-t-il noté, ajoutant que d’autres points de faiblesse ont été constatés. «Il a donc été décidé de se retirer de ce système et de continuer à adopter le système de licences, tout en veillant à son amélioration, notamment par le développant des capacités linguistiques et les compétences personnelles et de vie», avait précisé le ministre.

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