L’Europe vient d’aborder un virage important dans sa politique de voisinage en lançant une nouvelle feuille de route baptisée «Global Gateway».
Deux piliers majeurs à ce programme : d’un côté, des relations avec les partenaires inscrites dans la durabilité et, de l’autre, une politique d’investissement avec une nouvelle philosophie axée sur les grands défis de l’avenir comme l’énergie, le numérique, la santé, l’éducation, le climat. En présentant la nouvelle stratégie et ses objectifs à Bruxelles, les responsables de l’UE ont utilisé trois mots : résilience, durabilité, coopération.
Le Maroc est parmi les pays les plus concernés et au premier rang par ce développement majeur. D’abord, parce qu’il figure parmi les pays du voisinage européen les plus étroitement liés à l’Europe et depuis longtemps. Ensuite, parce qu’au moment du déploiement de sa «Global Gateway», qui cible l’Afrique avec un volume d’investissement gigantesque de 150 milliards d’euros d’ici 2027, l’Europe devra inévitablement s’appuyer sur des pays et acteurs relais dans la région et en Afrique. Et le Maroc a toute la légitimité d’être dans ce rôle.
Et enfin, la nouvelle stratégie de l’Europe est venue comme pour conforter le Maroc dans le modèle de partenariat qu’il défend depuis toujours et qu’il déploie déjà en Afrique dans un esprit de partenariat sud-sud, gagnant pour tous et durable. Il a montré la voie.