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Rapport : La baignade déconseillée sur 23 plages au Maroc

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88% ont été déclarées conformes aux normes de qualité

Les résultats du rapport national sur la qualité des eaux de baignade et du sable des plages au Maroc ont été présentés vendredi par le ministère de la transition énergétique et du développement durable. La surveillance des eaux de baignade a concerné 493 stations réparties sur 186 plages (125 sur la façade atlantique et 61 en Méditerranée). Il ressort de ce rapport que sur les 493 stations de prélèvements, seules 430 ont fait l’objet d’un nombre suffisant de prélèvements pour le classement. Ainsi, 379 stations (soit 88,14%) ont été déclarées de qualité microbiologique conforme aux exigences de la norme marocaine NM.03.7.199 , indique le rapport. Cela dit, 51 stations de surveillance (soit 11,86%) ont été déclarées non conformes pour la baignade.

Ces 51 stations sont réparties sur 23 plages appartenant à cinq régions côtières, à savoir Tanger-Tétouan-Al Hoceima (25), Rabat-Salé-Kénitra (11), Casablanca-Settat (11), Souss-Massa (03) et Dakhla-Oued Ed-Dahab (01). Le rapport précise que ces stations non conformes subissent l’influence des rejets d’eaux usées et/ou forte concentration de baigneurs, conjuguées à l’insuffisance des infrastructures d’hygiène et aussi aux changements climatiques, particulièrement en ce qui concerne les apports en eaux pluviales parfois polluées qui rejoignent directement les plages par le biais des cours d’eau. Il est à noter que le taux de conformité des eaux de baignade a maintenu une stabilité depuis 2017. Toutefois, le ministère avertit que «certaines plages peuvent être déclassées si des mesures d’amélioration ne sont pas mises en place par les acteurs concernés».

Il est important de signaler que les eaux de baignade des plages ont fait l’objet de surveillance du mois de mai à septembre 2021, à raison de deux campagnes de prélèvements et d’analyses par mois. Les sites de surveillance sont choisis en fonction de l’importance de la fréquentation, de la nature des lieux et des risques potentiels de pollution. La surveillance est organisée par le Laboratoire national des études et de surveillance de la pollution (LNESP), relevant du département du Développement durable. S’agissant des profils des plages, ils consistent à identifier les sources de pollution susceptibles d’avoir un impact sur la qualité des eaux de baignade et d’affecter la santé des baigneurs. Il existe 3 types de profils : le profil de type 1 : le risque de pollution de l’eau de baignade n’est pas avéré ; le profil de type 2: le risque de contamination est avéré et les causes sont connues; et le profil de type 3: le risque de contamination est avéré et les causes sont insuffisamment connues.

Qualité du sable : Le plastique/ polystyrène en première position La surveillance de qualité hygiénique du sable a concerné 60 plages (37 sur la côte atlantique et 23 sur la côte méditerranéenne). La répartition des déchets au niveau des plages surveillées pendant les deux campagnes indique que la catégorie de déchets prépondérants est le plastique/ polystyrène, avec un taux de 88%. Selon ces résultats, les pourcentages des différentes catégories de déchets marins collectés pendant les quatre années consécutives 2018, 2019, 2020 et 2021 relèvent que la catégorie plastique/polystyrène occupe la première position. Il ressort aussi de ces résultats que les sous-catégories «mégots et filtres de cigarettes», «bouchons et couvercles en plastique» et «emballages de chips/emballages de bonbons/ bâtons de bonbons» représentent, à elles seules, 55% de la totalité des déchets collectés.

Concernant la qualité mycologique du sable des plages, les résultats obtenus durant les campagnes de surveillance ont permis de déceler la présence de champignons au niveau de 39% des stations surveillées durant les deux campagnes, qui ne sont pas pathogènes, sauf pour les personnes ayant des problèmes allergiques. Pour rappel, la qualité du sable des plages peut être à l’origine de transmission de certaines maladies comme les mycoses ou des maladies de peau dues à des champignons. Ainsi, le contact direct du sable sur la peau peut provoquer des irritations ainsi que des mycoses. L’OMS estime que «des bactéries, des champignons, des parasites et des virus ont été isolés dans le sable des plages». Certains peuvent être pathogènes.

Les facteurs qui influent sur la survie et la dispersion des agents pathogènes sont la nature de la plage, les marées, la pollution par les eaux usées, la saison, le passage d’animaux et la fréquentation par les nageurs. La transmission peut se faire par contact direct entre personnes ou par d’autres voies, mais aucun mode de transmission n’a été mis en évidence avec certitude.

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