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La durabilité, un enjeu d’avenir pour le textile marocain

© D.R

La réflexion sur le développement du secteur est enclenchée

Le développement et l’avenir du textile au Maroc en débat à Casablanca. Une réflexion a été enclenchée ce mardi sur les perspectives de ce secteur, pilier de l’industrie sociale du Maroc. Une journée dédiée au textile et habillement a été initiée dans ce sens par le ministère de l’industrie et du commerce, la Société financière internationale (IFC) en partenariat avec l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH). La finalité étant d’identifier les nouvelles tendances du secteur dans une optique de développement des opportunités de croissance et d’investissement. L’occasion étant d’établir un état des lieux des principales avancées atteintes à ce niveau et ayant permis au secteur d’amorcer des transformations encourageantes.

Citons dans ce sens la durabilité, la conformité aux normes sociales ainsi que la proximité. Des éléments qui ne font que renforcer la dynamique du textile marocain et lui permettre de tirer profit de la conjoncture actuelle pour se démarquer davantage à l’échelle internationale. En effet, la crise de Covid a créé une nouvelle tectonique en termes d’approvisionnement mondial favorisant ainsi un approvisionnement de proximité. Chose ayant joué en faveur du Maroc qui est aujourd’hui considéré comme étant une plateforme de référence dans le bassin méditerranéen.

Il se positionne comme étant le deuxième fournisseur de l’Europe en matière de textile et habillement. En témoignent les records atteints en ce début d’année aussi bien en termes de production qu’en termes d’exportations. Ces dernières se sont consolidées de 33% à fin avril, selon les derniers chiffres de l’Office des changes. «Le secteur s’est démarqué grâce à un savoir-faire reconnu et une proximité géographique qui lui confèrent des avantages solides en termes de flexibilité et de durabilité», fait savoir Anas El Anssari, nouveau président de l’AMITH. M. El Anssari a par ailleurs mis l’accent sur le rôle crucial de la durabilité dans le rehaussement de la performance du secteur et la préservation de ses acquis. «La durabilité constitue un moteur de croissance de l’industrie du textile et de l’habillement.

Celle-ci ne représente pas une option, mais une nécessité». Dans le même sillage, Ryad Mezzour, ministre de l’industrie et du commerce, a appelé l’ensemble des parties prenantes à accélérer le chantier de transformation du textile marocain, précisant que ces trois prochaines années seront décisives pour les textiliens marocains afin de ne pas rater le virage mondial. Le ministre invite donc l’ensemble des acteurs à travailler ensemble et à se mobiliser pour asseoir un secteur de textile durable. Une synergie qui contribuera à créer davantage d’emploi et à développer les parts de marché vis-àvis d’un marché qui devient de plus en plus exigeant. Du côté de l’IFC, Xavier Reille, directeur du bureau Maghreb, a mis l’accent sur les enjeux qui se présentent à l’heure actuelle à l’industrie textile marocaine.

L’heure étant, selon M. Reille, de saisir les différentes opportunités offertes par les mutations en cours et de se transformer pour répondre aux attentes environnementales et sociales du marché. «Alors que le monde est en train de se remettre de la pandémie de Covid-19 et cherche à poser les bases d’une croissance durable, l’industrie mondiale du textile se trouve à la croisée des chemins. Les innovations, les nouveaux modes de consommation et les préoccupations sociales et environnementales transforment le secteur en profondeur, tandis que les modèles de production traditionnels font place à de nouvelles pratiques plus inclusives et respectueuses de l’environnement», relève-t-on de Xavier Reille.

Il est à rappeler que l’AMITH a élu récemment un nouveau binôme. Il s’agit en effet de Anas El Anssari et Omar Sajid, respectivement président et vice-président de l’association. Le nouveau mandat est baptisé «Ambition et transparence». Il s’articule autour de six axes dont le soutien à la souveraineté industrielle, la promotion du label Made in Morocco, le développement des exportations textiles ainsi que la mise en place d’un salon textile international pour la première fois au Maroc.

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