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Quand Kenza Hamoumi allie le végétal à la féminité dans ses toiles

© D.R

«Il m’a été demandé de traiter de la féminité. J’ai donc essayé d’exprimer d’une manière symbolique ce que cela représentait pour moi. Je voyais un corps et des fleurs, c’était très visuel».

Le végétal garnit ses œuvres. Elle le révèle clairement et l’exprime parfaitement en art. La jeune artiste-peintre marocaine Kenza Hamoumi, qui vient d’exposer ses œuvres au Garden Event à Casablanca, fait dans ce genre après un bon début. «J’ai initialement commencé par le floral parce que je trouve que c’est un médium à travers lequel je peux tout exprimer. Je m’y sens à l’aise», raconte-t-elle en marge de cette exposition. Aussi, ses études d’architecture paysagère y sont pour beaucoup. Quant à sa passion, elle l’a toujours eue, depuis sa tendre jeunesse, pour l’art et la nature qui est, tel qu’elle l’indique, sa «première inspiration».

Et ce n’est pas la première fois qu’elle y a recours. Kenza, qui est à sa deuxième exposition, a plus consacré son premier show de toiles à la nature «en général».
Pour concevoir ses œuvres, elle se permet tout. «Je me lâche sur certaines œuvres», s’exprime-t-elle. Dans ce sens, elle donne l’exemple d’une œuvre créée pour un podcast féminin. «Il m’a été demandé de traiter de la féminité. J’ai donc essayé d’exprimer d’une manière symbolique ce que cela représentait pour moi. Je voyais un corps et des fleurs, c’était très visuel», détaille-t-elle.
Aussi, son exposition a été marquée par la présentation d’une toile laissant voir une danseuse. «C’était très instinctif, je n’ai pas pris de modèle à cet effet», explicite-t-elle en révélant «parler» avec les émotions. Elle y a également révélé une œuvre avec collage en s’inspirant de Richenda Lee, photographe qui prend beaucoup la botanique en photo. Dans son œuvre, Kenza a fait un assemblage et collage à la fois en alliant le féminin et les fleurs qui lui tiennent à cœur.

Par la même occasion, elle déclare être intéressée par l’éco-féminisme, mouvement qui allie l’écologie également. «Je fais mes recherches sur cela encore. J’explore aussi manuellement à travers mon travail», avance-t-elle.
Mieux encore, cette artiste tend visiblement à valoriser ses créations. «J’aime bien peindre sur des grands formats, cela me donne une certaine liberté au niveau de la gestuelle», ajoute-t-elle.
Au niveau des couleurs, elle essaie de trouver «quelque chose d’assez épuré et poignant à la fois». «Je joue avec cette dualité», enchaîne-t-elle. Le bleu étant très dominant dans ses récentes toiles. «Je trouve que cela donne une profondeur aux peintures. Je trouve que c’est très lumineux», exalte l’artiste qui fait des variations.
A propos de ses matières, elle indique travailler notamment avec des pigments naturels qu’elle achète au souk ou en magasin pour les mélanger avec des liens acryliques. «Parfois j’en mélange plusieurs en même temps, cela fait des créations. En fait, j’essaie d’avoir mon concept et de faire ma propre peinture», enchaîne-t-elle.
Concernant sa participation à cet événement, c’est une amie qui, tel qu’elle le confie, lui a envoyé le lien sur Instagram. «Je me suis dit que c’est une bonne opportunité pour partager avec le autres et communiquer sur ce que je fais», estime-t-elle. Le tout en caressant l’espoir d’exposer encore prochainement.

En tout, cette jeune de 26 ans, qui a commencé ses études en Angleterre, notamment l’art et le design puis l’architecture paysagère à Londres avant de basculer pour les beaux arts à Paris, consacre tout son temps à l’art. «Cette année j’ai donné des cours à des enfants chez le centre d’art Vitalis et je viens de commencer un stage à la fondation TGCC», précise-t-elle.
Et ce n’est pas tout ! Kenza aime aussi beaucoup «l’arthérapie». A cet égard, elle remonte le temps. «J’ai fait un stage au pavillon psychiatrique d’Ibn Rochd, j’ai accompagné une arthérapeute qui donnait des cours aux patients. J’ai beaucoup appris pour ma part», se souvient l’artiste.

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