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Banques de projets : La quatrième vague officiellement lancée

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Elle intègre la souveraineté industrielle, sanitaire et alimentaire à travers les 96 projets identifiés

De nouvelles opportunités d’affaires dans le secteur industriel ont été identifiées mardi 27 septembre à Casablanca. Ryad Mezzour, ministre de l’industrie et du commerce, a donné, devant un panel représentatif du tissu économique national, le coup d’envoi de la 4ème vague de banques de projets couvrant sept thématiques, en l’occurrence les médicaments, les dispositifs médicaux, les intrants alimentaires, la valorisation industrielle des ressources agricoles, l’emballage, les machines et l’eau. «A travers ces nouvelles opportunités, nous cherchons à capitaliser sur les acquis du Maroc pendant la pandémie et à donner aux grands potentiels dont ont fait preuve les opérateurs industriels l’occasion d’aller plus loin et d’innover encore plus », peut-on relever du ministre de l’industrie et du commerce. Si les 275 fiches de projets précédemment lancées sont venues répondre à un besoin de substitution aux importations, les 96 projets de cette nouvelle vague ont pour finalité de renforcer la souveraineté industrielle, sanitaire et alimentaire du Royaume. Des objectifs ambitieux ont été tracés dans ce sens.

On énumère : des investissements prévisionnels de 16 milliards de dirhams, 67.000 emplois directs et indirects et 28 milliards de dirhams supplémentaires de chiffres d’affaires. «Ce ne sont pas des fiches exhaustives mais de nouvelles idées avec des marchés qui sont ouverts», souligne M. Mezzour réitérant ainsi l’engagement de son département à accompagner les entreprises intéressées dans toutes les régions et à tous les niveaux. Pour le ministère de l’industrie, le contexte actuel exige de faire face aux enjeux stratégiques de la souveraineté et de la sécurité alimentaires, et ce en relevant les défis de l’autonomie en produits essentiels, de la compétitivité et de l’innovation. Il est à souligner que la Banque de projets a été lancée en septembre 2020 dans la perspective d’assurer la relance économique dans un contexte sanitaire et économique inédit. Le bilan dressé ressort en dépassement des objectifs fixés. A ce jour, 1.179 projets d’investissement ont été identifiés dans les 12 régions du Royaume, dont 87% à capital marocain. Ces projets représentent 266.392 emplois prévisionnels, un chiffre d’affaires potentiel en local de 68 milliards de dirhams et 73 milliards de dirhams à l’export.

Les leviers d’accompagnement

Différents mécanismes sont identifiés pour accompagner les porteurs de projets au titre de cette nouvelle vague. Citons en premier la Charte de l’investissement actuellement en discussion au niveau du Parlement. «La charte prévoit de donner le meilleur des accompagnements aux projets signés à partir du 1er janvier 2022», assure Ryad Mezzour à ce propos. Le ministre invite donc les opérateurs à être proactifs et à prendre les accompagnements existants en attendant le lancement effectif de la charte. «Dès que la charte sera là vous aurez le choix de prendre le meilleur des deux mondes !», précise-t-il. Parmi les leviers identifiés on retrouve également la commande publique. Le ministre indique que le nouveau décret des marchés publics renforcera la préférence nationale et lui donnera encore plus de poids.

Le département de l’industrie mise également sur les contrats de sourcing qui sont en cours de déploiement avec les centrales d’achats nationales et internationales, les donneurs d’ordre et les locomotives basées au Maroc ou à l’étranger.
A cela s’ajoute également le programme «Relance export» qui sera dévoilé prochainement. Ce dispositif comprend 1.200 couples produits/marchés et des investissements ciblés pour accompagner les opérateurs à l’export. En termes de foncier industriel, 1400 hectares ont été lancés et d’autres sont en cours d’étude dans les différentes régions du Maroc. La finalité étant de développer l’offre foncière. Ryad Mezzour s’engage dans ce sens à défendre incessamment la nouvelle loi portant sur la lutte contre la spéculation. Ce texte juridique permettra, selon le ministre, de faciliter et raccourcir les délais de récupération des terrains non valorisés.
D’autres leviers sont identifiés pour l’accompagnement. Outre la formation, on retrouve l’entrepreneuriat féminin. Des efforts sont consentis à ce niveau pour octroyer 5% de soutiens supplémentaires aux projets dont l’actionnaire majoritaire est une femme. Les Marocains du Monde ne sont pas en reste. Le ministère et partenaires œuvrent de concert pour leur faciliter les démarches pour leur permettre d’investir au niveau national.

Un contrat programme et une quarantaine de conventions d’investissements signés

Le lancement de cette nouvelle banque de projets a été couronné par la signature d’un contrat programme 2022-2027 dans le secteur pharmaceutique.
Cette feuille de route est en effet basée sur deux principes, à savoir la nécessité d’assurer la souveraineté sanitaire du Maroc et la nécessité de couvrir l’ensemble du tissu des entreprises à travers des mesures d’accompagnement transverses portant notamment sur le renforcement de l’environnement technique des entreprises, l’adéquation de la formation au besoin des entreprises, la mise en place de solutions de financement adaptées pour les projets définis par le ministère de la santé et de la protection sociale. Ce contrat-programme a été signé respectivement par Ryad Mezzour, Khalid Ait Taleb, ministre de la santé et de la protection sociale, la CGEM, les Entreprises du médicament au Maroc (LeMM), l’Association marocaine du médicament générique (AMMG) et la Fédération marocaine de l’industrie et de l’innovation pharmaceutiques (FMIIP). Le contrat programme vise ainsi à créer près de 16.000 emplois industriels (directs et indirects) et une valeur ajoutée directe additionnelle d’environ 6 milliards de dirhams.
Ce cadre contractuel tend également à améliorer la balance commerciale de près de 10 milliards de dirhams ainsi que d’augmenter le chiffre d’affaires direct de près de 15 milliards de dirhams. Par ailleurs, quarante protocoles d’accord et conventions industrielles ont été signés avec différents opérateurs industriels opérant dans l’industrie pharmaceutique, l’agroalimentaire, le papier carton, la plasturgie, la mécanique métallurgique, l’électrique et la chimie et parachimie. Ce rapprochement s’inscrit dans le cadre des projets identifiés par la Banque de projets. Ces conventions portent en effet sur un investissement global de 2,5 milliards de dirhams ainsi que la création de plus de 6.508 emplois directs.

 

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