Nous sommes au quartier Es-Salam situé à Souk El Arbâa.
Les éléments de la police judiciaire relevant de cette ville qui s’éloigne de soixante-dix kilomètres de la province de Kénitra effectuent, ce mercredi 28 septembre, une descente policière dans l’atelier clandestin de l’eau-de-vie d’un repris de justice qui a déjà purgé des peines d’emprisonnement pour trafic sans autorisation de boissons alcoolisées et de drogue. Une descente qui survient une journée après le décès de vingt personnes, à Ksar El Kébir, après avoir consommé de l’alcool frelaté et qui a été soldée par la saisie de plus de six cents bouteilles de l’eau-de-vie prêtes à être commercialisées à travers les quatre coins de la ville. En effet, ce marchand sans autorisation de l’eau-de-vie, connu communément sous le nom de «guerrab», âgé de quarante-deux ans, a été conduit par les enquêteurs de la police judiciaire vers le commissariat pour complément d’enquête. Effectivement, il a été soumis aux interrogatoires. Sans être maintenu en garde à vue, il a été traduit devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance puis relâché. Sans prendre en considération qu’il est repris de justice et qu’il est fiché chez la police, il a cru qu’il a été dénoncé, mais par qui ? Il pense automatiquement à sa voisine, une veuve, mère de deux enfants, âgée de quarante-six ans. Il est sûr qu’elle a informé les limiers de Souk El Arbâa de son important stock d’eau-de-vie. Il décide de se venger. Le lendemain, jeudi 29 septembre, vers le soir, il s’introduit chez elle armé d’un couteau. Se tenant devant elle, il ne lui accorde même pas le temps de lui demander des explications. Il la crible de coups avant de prendre la poudre d’escampette. Alertés, les éléments de la police judiciaire se dépêchent sur la scène du crime et une enquête est diligentée. Après quatre heures de recherche, le mis en cause a été arrêté à dans d’une forêt située non loin de la scène du crime.
