EditorialUne

Tarifs tabous

© D.R

La généralisation de la protection sociale est par excellence le type de réformes dites structurantes car elle va inévitablement entraîner dans son sillage d’autres sous-réformes sans lesquelles le futur dispositif ne pourra pas fonctionner.

Le statut des professions médicales et paramédicales, leurs conditions de travail surtout dans le public, le traitement fiscal réservé aux professionnels libéraux, la refonte du corpus juridique sur l’exercice de la médecine et ses liens avec l’investissement privé… tous ces sujets aussi épineux les uns que les autres devront être aplanis par les pouvoirs publics. Et parmi les dossiers les plus compliqués, voire explosifs, sur lesquels ont buté plusieurs gouvernements successifs depuis presque 30 ans, il y a le système de tarification nationale de référence (TNR).

L’importance de ces tarifs est qu’ils servent d’abord comme base de calcul pour les remboursements effectués par les gestionnaires de l’assurance-maladie. Et, le plus important, quand les tarifs des actes médicaux sont unifiés et affichés, ils mettent fin à l’anarchie qui règne dans quelques pans du privé et aux mauvaises pratiques de certains acteurs et professionnels.

Il faut espérer que, comme cela a été le cas pour la question fiscale entre autres, les pouvoirs publics et les professionnels œuvreront pour trouver un terrain d’entente et rapidement car la généralisation de la protection sociale est censée être en marche
en 2023.